| News - 24.03.2009 La fin du travail le dimanche?
La proposition de loi n'a toujours pas été examinée à l'Assemblée.
Jeudi, lors des manifestations pour la défense du pouvoir d'achat, de nombreux salariés du commerce se sont à nouveau opposés au travail du dimanche. Pourtant, depuis le 17 décembre et les deux heures de débat houleux qui ont eu lieu à l'Assemblée nationale, la proposition de loi du député UMP des Bouches-du-Rhône, Richard Mallié, semble avoir disparue de la circulation. Suscitant des remous dans la majorité, elle a été effacée de l'ordre du jour du début d'année alors qu'elle était prévue initialement le 15 janvier.
Depuis, silence-radio. Rien lors de la première semaine consacrée aux initiatives parlementaires, mi-mars, ni dans son ordre du jour prévisionnel jusqu'à fin avril. Cette proposition de loi, remaniée en catastrophe avant Noël juste avant son examen, après une réunion à l'Élysée, pour contenter les nombreux opposants de droite, est-elle donc définitivement enterrée ? "Non, pas du tout", assure son auteur. Le parlementaire explique que 7000 amendements ont été déposés, ce qui implique une discussion de plusieurs semaines.
"Il faut donc trouver le créneau adéquat. J'espère d'ici fin avril." Optimiste, le député admet pourtant qu'il n'a eu aucune précision sur une date de la part de son président de groupe, Jean-François Copé. Bernard Reynes, député UMP des Bouches-du-Rhône, qui s'était opposé à la première mouture de la proposition de loi, rappelle qu'après "des débats vifs et houleux, un nouveau texte a été produit. Le spectre d'une généralisation est écarté car le travail du dimanche reste une exception."
Pour sa part, Thierry Mariani, député du Vaucluse et sarkozyste de la première heure, estime que "le projet n'est pas du tout abandonné. Il est dans l'esprit de Nicolas Sarkozy, dans l'idée que tout travail doit être rémunérateur. Le travail du dimanche doit être effectué sur la base du volontariat et payé plus." En attendant, certains élus de droite pensent que le gouvernement a ouvert trop de fronts à la fois. Et que la réforme sur le travail du dimanche n'est pas forcément prioritaire en ces temps de crise...
Source: Site internet "la Provence" |
